Prise de décision par consentement

Image représentant un graphique. En abscisse, de désengagement à engagement, en ordonnée de court à long. Sous forme de droite les différents modes de prise de décision : autoritaire, consultatif, vote, consentement, consensus

Ce dimanche, le Sonneur a accueilli Guillaume Bec, qui animait un atelier de prise de décision par consentement.

Prendre des décisions sur la façon de prendre des décisions, c’est parfois un peu abstrait. Mais c’est un point de réflexion central des organisations qui questionnent les modes de décision verticaux. Il était donc important de prendre le temps de parler gouvernance.

Douze personnes ont participé à cet atelier d’une heure et demi, parmi lesquelles deux membres de l’association invitée 1001 vies.

Un cas concret était à l’étude. Tout le monde a pu s’exprimer, faire évoluer, objecter la proposition suivante : inscrire ou non dans les statuts du Sonneur la phrase “le conseil d’administration s’organise sous forme collégiale”.

La décision par consentement est un processus plus long qu’une prise de décision unilatérale, mais elle permet un meilleur engagement. L’objectif, au bout du compte, c’est de prendre une décision qui convienne à tout le monde. Ce n’est peut-être pas la solution idéale pour chacune et chacun, mais ça permet au plus grand nombre d’être représenté, écouté, et surtout : tout le monde peut assumer la décision prise. Cette méthode demande certes beaucoup d’énergie, mais permet un très bon engagement.

Ce mode de prise de décision se différencie par exemple du consensus. Là, tout le monde est d’accord, mais on prend le risque d’avoir un dénominateur commun qui manque de caractère. C’est ce qu’on appelle le “consensus mou”. Là, on a tout perdu, car ça demande aussi beaucoup de temps d’échange, mais résulte à un faible engagement.

Les débats furent riches, avec plusieurs autres points de questionnement : la responsabilité juridique, le niveau de risque pour les membres du CA.

Le processus se poursuivra lors d’une prochaine phase pour recueillir le consentement de toutes les personnes concernées. Mais la proposition de base a évolué, et à l’heure du déjeuner, une phrase est ressortie : “le bureau est co-responsable des décisions de l’association. Il est composé de coprésident·es, au moins 2”.

Un grand merci à Guillaume Bec pour l’animation, ainsi qu’à toutes les personnes ayant participé à l’atelier !

Ressources :
Le processus de décision par consentement : https://instantz.org/academie/espace-plan/decision-par-consentement-fiche-pratique/
La gestion des objections en consentement : https://instantz.org/academie/espace-plan/gestion-objection/


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